Excès de focus.
Non, je ne parlerai pas de Chantal Goya, non. On a beaucoup entendu parler de redéfinition de l'identité sur les question de genre, ces derniers temps, entre progressisme qui part dans tous les sens et traditionnalisme moyenageux - et, entre les deux, beaucoup de raisonnements construits, modérés, frileux, sans doute. On cherche à bétonner ou faire imploser les cadres, sans savoir quel est le but réel derrière.
Toujours est-il que, masculin ou féminin, on en fait trop : le girly et le viril indéfiniment opposés, imperméabilisés, et même tellement montés l'un contre l'autre que Les hommes finissent par venir de Mars et les femmes de Vénus. Des extraterrestres l'un pour l'autre. Et nous d'en rire, Beaumarchais style, pour ne pas avoir à en pleurer. Parce que rire détend, mais rire ne résoud rien. On crée le problème sans jamais le résoudre. Et quiconque ne questionne pas l'ultra-distinction garçon/fille le pérennise. Des malheurs qui en naissent, peu de cas.
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Girls can wear jeans and cut their hair short, wear shirts and boots. 'cause it's ok to be a boy. But for a boy to look like a girl is degrading. Because you think that being a girl is degrading. But secretly, you'd love to know what it's like, wouldn't you ? What it feels like for a girl ?
- extrait de The Cement Garden (Andrew Birkin, 1993) repris dans l'intro de What it feels like for a girl (Madonna, 2000).
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Tu t'en doutes, tout ça est prétexte à t'emmener vers deux vidéo qui m'ont semblé faire l'état des lieux des questions que chaque sexe se pose : identité, société.
Plastique et démonstration.
Trop belle pour toi.
Etat des lieux ?
Je n'arrive pas à savoir s'il faut ou non statuer de l'identité. Définir - au sens d'établir un état figé, et de là, instituer des règles de conduite, est-ce bien compatible avec la vie, imprévisible, changeante, qui réclame de nous écoute, conscience et adaptation ?
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L'homme et la femme étaient tous les deux nus,
et ils n'en avaient pas honte.