Avec internet sont venues les plateformes de discussion, et avec elles, la possibilité d'un pseudonyme. Tentant pour disparaître derrière son écran ou pour se réinventer...
Comment le choisir ?
Mon premier pseudo a été une contraction de mes prénoms et noms. Juste les premières syllabes. C'était moi, c'était facile à reconnaître, c'était court, donc pratique à utiliser en ligne.
J'en ai ensuite eu un pour des réseaux, choisi pour ses sonorités et ce qu'il évoquait : la douceur, le sucre, la gourmandise, le soleil, la chaleur, l'Espagne. Dulce. Un début de nouvelle identité, une première facette, parfait pour commencer à explorer un peu de moi face à des inconnus eux-mêmes cachés derrière leur ordinateur.
Un second a effacé Dulce, vite jugé trop doux : Fahrenheit451. Complexe, intello, politique, ampoulé. Il trahissait autant le faux-fan de Bradbury que le vrai fan de Truffaut. Une touche très parisienne. Sonorité allemande, plus mystérieuse et brutale, plus intense. Et ce 451, comme si 450 étaient passés avant. Une température, pour rester dans le thème de la chaleur, si tu vois ce que je veux dire.
Et puis il y eut SaintLaz. Choisi à la va-vite dans un cadre professionnel (RIP Vodkaster) lorsqu'il fallu se créer un compte sur la plateforme ET sur Twitter, principal mode de communication de la boîte. J'aurais pu garder Fahrenheit451 - très cinéma, parfait pour Vodkaster - mais les sites où je l'utilisais avaient tous périclité, il me semblait être mort dans le leur sillage. J'habitais près de la gare Saint-Lazare. L'histoire de Lazare était celle d'une résurrection : renaître, recommencer, réinventer, c'était parfait.
Ici et là, traîne aussi CaliX. Il sonne comme calice. Avec SaintLaz, on pourrait croire à un tropisme religieux - je ne pense pas. CaliX comme le début de Calixte, un prénom que je me suis amusé à prendre en soirée, de temps en temps, dans la pénombre. Et ce X majuscule, pour donner le ton. Un côté un peu gaulois, quelque part.
Et toi, comment as-tu choisi ton/tes pseudos ?