Le hype peut-il aussi être has been ?
Il y a quinze ans, j'entendais parler de Peter Gabriel comme d'un précurseur, comme d'un génie, comme d'une pointure-internationale-que-personne-il-peut-lui-arriver-à-la-cheville. Et quand on m'en faisait écouter, je trouvais ça... hors d'âge. J'ai cherché, du coup. J'ai découvert Genesis. J'ai découvert, aussi, Phil Collins. Et que ce dernier avait, ni plus ni moins, éclaté Gabriel dans son propre bac à sable avec In the air tonight. Celui du progressive rock, du new age et, un peu, de la pop. Parce que, quel que soit le "super hit" de Gabriel qu'on choisisse, pas un n'arrive vraiment à la cheville du tube de Collins : Solsbury Hill, Games without frontiers, Shock the monkey, Sledgehammer... Too bad ?
Pas vraiment. Contrairement à Collins, qui s'est limité à la chanson (quitte à flirter avec le RnB et le jazz), Gabriel (qui a plutôt exploré la world music) s'est offert trois participations magistrales avec le grand écran : la part cachée de Peter Gabriel, ce sont ses chefs d'oeuvre pour le cinéma. Voici trois bandes-annonces, plaisir des oreilles, pour te prouver que l'on peut être complètement has-been ... et hype à tout jamais.