Se souvenir des belles choses.
Que l'Homme est faible... Qu'il est incapable ! Limité ! Vois comme il engendre sa propre frustration, sa propre tristesse haineuse de ne pouvoir retenir, de ne pouvoir recréer, de ne pouvoir
revivre ! Toi, comme moi, comme eux tous, tu ne sais plus quoi toucher pour y laisser ton empreinte. Le celluloïd périt autant que toi, et le pixel se noie dans l'océan de pixels. Le binaire est
partout ; les zéros et les uns qui parlent de toi sont-ils bien les tiens, ou juste des zéros et des uns que tu empruntes ?
Dans tout ça, la mémoire est danger, quelque soit la forme qu'on lui donne. Pire : ta mémoire n'est pas un instantané, mais une reconstitution. Ca me rappelle Memento. De quoi peut-on
vraiment se rappeler ? Se souvient-on vraiment ? Se souvient-on, au moins, des choses importantes ?