Non mais quel crétin !
C'est pas faute d'avoir essayé ! Moi, l'indomptable, le torturé, L'enfant sauvage ! Une plaisanterie ! Je me suis voulu joueur, à coup de Baisers volés, visant L'amour en fuite ... Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était Les quatre cent coups, mais j'ai beaucoup joué. Toujours safe, toujours clean, jamais un souci : juste la volonté d'en découvrir davantage. Fatigué d'en avoir un puis un autre, Camille, Jules et Jim, ... j'ai fini par n'en vouloir qu'un. Un seul. Le mien. Avoir La peau douce tout contre lui. L'aimer. N'avoir que lui en tête. Rien d'autre.
Il y a eu L'homme qui aimait les femmes, puis celui qui ne jurait que par Londres et Bristol, Les deux anglaises et le continent, puis celui pour lequel j'ai crié "Tirez sur le pianiste !", et enfin, celui qui, dans mes bras, ne rêvait que de La nuit américaine. Mais voilà, à l'heure où je me prends à rêver de Domicile conjugal, mon coeur a l'impression de rejouer une histoire d'amours à sens uniques, L'histoire d'Adèle H.
A force de rêver de trop de types trop bien pour moi, de dire non aux séducteurs (ceux qui vous commencent leur morale par "Un beau garçon comme toi" ou qui vous proposent de L'argent de poche), je rentre toujours seul par Le dernier métro. Et chaque semaine se ressemble. Vivement dimanche ! De ce fait, je continuerai à épier La chambre verte, celle de l'hôpital. Où je refuse d'aller, parce que je me rends malheureux. Je chercherai quand même la chambre rouge. Celle où mon coeur s'embrase. Où je reste à côté de la porte. Je serai toujours "L'homme d'à-côté". Avec la tête brûlante. A ... Fahrenheit 451.
Oui, ce matin encore, celui que tout le monde voit comme le type qui doit être heureux, comme La mariée, était en noir.
J'suis un grand fan de Truffaut.
Truffaut ! Oui, François, le réalisateur, pas les jardineries ! Enfin, si, un peu, mais pas autant.