C'est la crise, c'est la crise ... Quels que soient les interlocuteurs, la réponse, c'est : y'a pas vraiment de solution immédiate. Du coup, les concepts d'économie alternative se
multiplient ou prennent de l'ampleur. Je ne parle pas du communisme (qui a su prouver ses limites avec le soviétisme et le modèle social chinois) ou de toute autre économie politique, non : je
parle des économies parallèles (verte, de l'échange, vivrière, etc.).
Parmi elles, un vrai courant : la plouf économie.
Fondée par un Lyonnais en 2002, la théorie de la PE est avant tout un concept poétique visant à créer une synergie entre les acteurs en leur fixant le moins d'objectifs possible. "La plouf économie vérifie l'expérience de l'acte gratuit et poétique. Elle n'affiche aucune ambition et plus important encore, elle ne provoque ni stress ni inquiétude." selon Philippe Moncorgé, fondateur du mouvement.
A quoi ça ressemble ? Il s'agit simplement de se concentrer sur un acte poétique et gratuit (celui de jeter un caillou dans de l'eau, en l'occurence) et d'observer les conséquences humaines et physiques de ce geste, lorsqu'il est fait à grande échelle. On peut ainsi constater que l'Humanité n'est pas complètement radasse et rongée de conformisme bêtifiant, mais qu'elle peut aussi être parfaitement absurde et dégénérescente. Mais au moins, on se marre.
Quelles conséquences ? C'est Philou qui nous en parle : "Chaque plouf provoquera donc quelques vagues (déplacement d’eau). Chaque plouf provoque évidemment un bruit de plouf. Chaque plouf provoque aussi des ronds dans l’eau. Des études en cours permettent de penser que l’impact du caillou dans l’eau provoque une création de chaleur ainsi qu’un changement de la forme du caillou. Plus certainement, il y a un changement de la couleur du caillou. Parmi les ploufeurs, de nombreuses manifestations d’émoustillages artistiques ont été constatées avant le lancer. Enfin, après le jet, juste après le plouf, on observe très souvent une explosion de joie, des rires, sourires, applaudissements, et même quelques cris de libération." Un beau moment où l'on profite de petites choses simples (qui, si je ne m'abuse, est le conseil n°22 du règlement développé en voix off dans Zombieland).
On le voit : la plouf économie est une théorie aussi inutile qu'essentielle. Ce n'est pas moins que la vie elle-même qui repose entre deux jets de pierre.s d epierres dans l'eau, c'est moins de pierres pour la lapidation, mais aussi moins de cailloux où passer ses nerfs ou avec lesquels jouer quand on est petit et sans jouet. Dieu merci, l'Homme a trouvé le gravier beau : il y aura donc toujours des cailloux. Joie.
Un dernier mot, si tu me le permets, sur l'école de pensée ploufiste. Le ploufisme, d'une certaine façon, fait intervenir la non-pensée. C'est une théorie de la pensée basée sur la légèreté, la simplicité : pas d'ambages, pas de mise en abîme, non, le ploufisme ne mène qu'à la convergence des bonnes volontés et à la redéfinition de la communauté humaine. Un beau moment de pensée libérée, sans convergence médiatique unique ou uniciste. Tout ça, c'est beau. L'Homme et la Nature enfin réunis. En effet, le jet de caillou dans l'eau fait intervenir l'eau, la terre (via la minéralité du caillou) et l'air. Le bonheur intervient lorsque ces trois éléments entre en intéraction : le bruit, la réaction, les ronds dans l'eau. Interviennent donc les principaux sens (ouïe, vue, toucher) et tout cela nous ravit.
Allez hop, je vais jeter un caillou dans une flaque.
Parmi elles, un vrai courant : la plouf économie.
Fondée par un Lyonnais en 2002, la théorie de la PE est avant tout un concept poétique visant à créer une synergie entre les acteurs en leur fixant le moins d'objectifs possible. "La plouf économie vérifie l'expérience de l'acte gratuit et poétique. Elle n'affiche aucune ambition et plus important encore, elle ne provoque ni stress ni inquiétude." selon Philippe Moncorgé, fondateur du mouvement.
A quoi ça ressemble ? Il s'agit simplement de se concentrer sur un acte poétique et gratuit (celui de jeter un caillou dans de l'eau, en l'occurence) et d'observer les conséquences humaines et physiques de ce geste, lorsqu'il est fait à grande échelle. On peut ainsi constater que l'Humanité n'est pas complètement radasse et rongée de conformisme bêtifiant, mais qu'elle peut aussi être parfaitement absurde et dégénérescente. Mais au moins, on se marre.
Quelles conséquences ? C'est Philou qui nous en parle : "Chaque plouf provoquera donc quelques vagues (déplacement d’eau). Chaque plouf provoque évidemment un bruit de plouf. Chaque plouf provoque aussi des ronds dans l’eau. Des études en cours permettent de penser que l’impact du caillou dans l’eau provoque une création de chaleur ainsi qu’un changement de la forme du caillou. Plus certainement, il y a un changement de la couleur du caillou. Parmi les ploufeurs, de nombreuses manifestations d’émoustillages artistiques ont été constatées avant le lancer. Enfin, après le jet, juste après le plouf, on observe très souvent une explosion de joie, des rires, sourires, applaudissements, et même quelques cris de libération." Un beau moment où l'on profite de petites choses simples (qui, si je ne m'abuse, est le conseil n°22 du règlement développé en voix off dans Zombieland).
On le voit : la plouf économie est une théorie aussi inutile qu'essentielle. Ce n'est pas moins que la vie elle-même qui repose entre deux jets de pierre.s d epierres dans l'eau, c'est moins de pierres pour la lapidation, mais aussi moins de cailloux où passer ses nerfs ou avec lesquels jouer quand on est petit et sans jouet. Dieu merci, l'Homme a trouvé le gravier beau : il y aura donc toujours des cailloux. Joie.
Un dernier mot, si tu me le permets, sur l'école de pensée ploufiste. Le ploufisme, d'une certaine façon, fait intervenir la non-pensée. C'est une théorie de la pensée basée sur la légèreté, la simplicité : pas d'ambages, pas de mise en abîme, non, le ploufisme ne mène qu'à la convergence des bonnes volontés et à la redéfinition de la communauté humaine. Un beau moment de pensée libérée, sans convergence médiatique unique ou uniciste. Tout ça, c'est beau. L'Homme et la Nature enfin réunis. En effet, le jet de caillou dans l'eau fait intervenir l'eau, la terre (via la minéralité du caillou) et l'air. Le bonheur intervient lorsque ces trois éléments entre en intéraction : le bruit, la réaction, les ronds dans l'eau. Interviennent donc les principaux sens (ouïe, vue, toucher) et tout cela nous ravit.
Allez hop, je vais jeter un caillou dans une flaque.