Bye Bye Papy Boom
Si tu regardes un peu en arrière, les années 60 étaient celles de la libération de la jeunesse, les années 70, celles de l'expression de son excentricité, les années 80, celles de ses excès, les
années 90, celles de sa remise en cause. Et les années 2000 ? Ce fut sans doute le moment où une nouvelle jeunesse, née dans les années 70 et 80, les enfants des précédents, ont pris leur destin
en main et se sont passés de l'avis (et de l'aide) de leur aînés. Toute une nouvelle génération d'artistes, de sons, d'images, de techniques, un nouveau discours loin du nombrilisme de
la génération BabyBoom. Et, bien sûr, une décennie de collaborations, parmi les plus riches.
L'une d'entre elle, datant de 2003 (déjà
9 ans !) allie Leiji Matsumoto, le génial mangaka japonais d'Albator, et Thomas bangalter & Guy-Manuel de Hohem-Christo - aka Daft Punk, le
génial duo français de musique électro : il s'agit d'InterStella 5555. Après avoir signé un Homework d'excellence en 1997 (sur lequel on trouvait Around the world, première belle collaboration du groupe avec Michel Gondry et Blanca Li), les Daft se lancent dans un projet fou : créer
un album qui pourrait être entièrement illustré par un film d'animation. En découle InterStella 5555 (pour The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem)(vive le leet !), un
film d'animation de 68 minutes digne des grands studios japonais.
L'histoire est simple : l'Earl de Darkwood, producteur de musique, kidnappe les quatre musiciens les plus en vogue d'une lointaine planète pour en
faire des superstars sur Terre (oh yeah). Son but : récolter des disques d'or pour son projet diabolique de maîtrise du monde (évidemment). Les contrôlant par des émetteurs, le vilain semble
parvenir à ses fins, mais il est entravé par Shep, genre de milicien valeureux, fan du groupe et amoureux de Stella, la bassiste du groupe (what else ?). Il les libère, mais c'est presque trop
tard : Darkwood a son ultime disque d'or...
Si le scénario sort un chouilla de l'ordinaire, la réal est classique : les fans des animes de notre enfance vont adorer. Bourré de références (Terminator, 2001 l'odyssée de
l'espace, Albator, Thriller, Goldorak...) et de clins d'oeil (genre le caméo du groupe ou le match France-Japon), le film se laisse regarder avec attachement ...
et le son vous gagne, brillant et cinématographique à souhait. Une bombe de balle, cet InterStella. Et comme je suis gentil, je t'ai fait une chouette playlist pour le voir presque en
entier, juste là :
Deux coups de coeur - surtout liés à la musique : Aerodynamic et Veridis Quo.