Coiffé(e) au poteau.
2012, année des rôles d'envergure au cinoche ? Après Leonardo Dicaprio dans J. Edgar, Gary Oldman dans Tinker, tailor, soldier, spy et Meryl Streep dans The iron Lady, voici Glenn Close dans Albert Nobbs. Le point commun ? Une ambiance sombre, un personnage central unique dont la personnalité donne le ton à tout le film, des acteurs d'exception qui ont tout donné, des films qui se battent pour exister les uns au-dessus des autres. Mais tous dans l'ombre de The Artist.
Albert Nobbs est majordome dans un hôtel de Dublin. Impeccable, irréprochable, discret, ce petit homme cultive un rêve : il économise pour ouvrir, un jour, une boutique où il vendrait tabac et bonbons, aux côtés d'une Mme Nobbs. Mais voilà, Albert est, en réalité ... une femme. Une femme qui, pour subsister, pour résister à l'emprise des hommes, se fait passer pour un homme depuis plus de trente ans. Craignant d'être découvert, il mène une vie secrète, dans un personnage public de petit homme étrange. Le jour où Hubert, un peintre engagé temporairement à l'hôtel, est installé provisoirement dans sa chambre, Albert tremble... mais lorsqu'Albert découvre la vie d'Hubert, ayant lui aussi une double identité, Albert se prend à rêver. Et s'il faisait de même ? Et s'il proposait à la jolie Helen, femme de chambre, d'être sa Mme Nobbs ? Mais voilà, Helen s'est entichée de Joseph, bricoleur de l'hôtel, un peu bad boy... Entre acceptation, désirs, convenances et rivalités, la vie d'Albert auprès de ces trois personnages (Helen, Joseph, Hubert) se transforme. Le tout prend un air de combat au nom de l'homosexualité et de la transsexualité, des modes de vies encore cachés et soumis à l'opprobre populaire (plus à l'époque qu'aujourd'hui, j'admets).