Rush hour.
Il y a eu Goodbye Lenin !, le film de la révélation, The Edukators, celui de la confirmation, Joyeux Noël, l'européanisation, La vengeance dans la peau, l'internationalisation, Inglourious basterds, la festivalisation. 5 films qui ont fait de Daniel Brühl un nom qu'on a du mal à éviter. Mais comme Diane Kruger, on a du mal à s'emballer vraiment pour cet acteur dont le physique semble être un élément plus séduisant que le talent. Car depuis Inglourious, il y a eu John Rabe, La comtesse, Et si on vivait tous ensemble ? ou Two days in New-York, un paquet de seconds rôles où il interprète l'étranger... Il manque à notre bon Daniel un film où il aurait le premier rôle, un truc ambitieux, populaire et sérieux. Il lui manque le film de la consécration.
Le truc, c'est que le Daniel ne choisit pas vraiment de grands rôles. Il semble même être arrivé au bout de son éventail de jeu. Vrai polyglotte, au visage et au regard vraiment expressifs, jeune, il ne manque pas d'atouts... Le problème pourrait donc venir de sa capacité de se dépasser.
Un peu de patience ?
2012 pourrait peut-être être l'année du changement. Ron Howard revient à sa grande passion (l'automobile) avec Rush, prévu pour la fin de l'année, un film sur la rivalité entre James Hunt et Niki Lauda, deux pilotes de Formule 1 relativement atypiques, le premier par son comportement (joué par Chris Hemsworth), le second par son aura (joué par... Daniel Brühl). Les deux acteurs sont face à un film d'envergure : le sujet (de niche, avec des vrais puristes), le genre (entre biopic et film de bagnoles), les personnages (Hunt l'iconoclaste, Lauda l'impétueux), l'événement (le championnat du monde 1976 et le terrible accident de Lauda au Nürburgring)... Autant dire que si le scénar, la photo et l'interprétation sont peaufinées, ça devrait claquer. Après, c'est du Howard (donc risque que ce soit pompier) avec Hemsworth et Brühl (donc pas des mecs qui ont fait leurs preuves dans l'audacieux).