Dans la vie, soit c'est toi qui décide, soit ce sont les autres qui le font à ta place. Dans un cas comme dans l'autre, il y a plusieurs possibilités, avec ses avantages et ses inconvénients.
La théorie du choix, je l'ai soumise à ce qui pourrait bien devenir la prochaine proie du Tyran, et ladite proie a choisi The Good Heart de bon coeur, en se disant que si c'était mauvais, ce serait de ma faute. Et inversement, en lui laissant le choix, je pouvais toujours l'en blâmer. Bref, c'était la situation idéale pour qu'on se marre équitablement.
Résultat, donc, The Good Heart., un film américano-islandais de Dagur Kari.
Sauf que Jacques, sa santé, ça l'inquiète. Du coup, il décide de formater Lucas, contre le gré du gamin, pour qu'il prenne sa relève. Lucas et son caractère doux, avenant, amical ... Jacques et son sale caractère, sa rigueur, son austérité. Un couple bien étrange, une situation cocasse mais surtout touchante. Il fait de son mieux, Lucas, et il apprend vite. Même la cérémonie du café, il cherche à la faire le mieux possible. Il s'applique tant ! Et Jacques, toujours aussi intraitable, se satisfait se sa formation. Tous les deux deviennent un tandem que l'on ne veut plus séparer. Et pourtant, Jacques se met souvent en colère contre Lucas qui ne cherche qu'à humaniser un peu ce bar trop terne.
Et puis surgit ... April (Isild Le Besco). Elle pousse la porte du bar, un soir, désespérée, virée, trempée. Lucas est seul, Lucas n'a jamais serré de femme dans ses bras, et elle va jouer de tous ses atouts pour être acceptée. Va imaginer comment réagira Jacques. Et bien non seulement il la déteste, mais il déteste ce qu'elle fait de Lucas, ce qu'elle fait du bar, ce qu'elle fait quand elle ne fait rien. Petit à petit, elle s'intègre dans la vie de Lucas, dans celle du bar ... et faut pas bousculer l'ambiance d'un bar ... surtout pas avec une femme ! Elle s'intègre aussi dans la vie de Jacques. Bref, ce triangle professionnel devient d'un équilibre difficultueux. Lucas est jaloux, Jacques est jaloux, April est ... candide. Va savoir où ça les mène !
Bref, une bon moment ... autour d'une histoire de coeur.
La théorie du choix, je l'ai soumise à ce qui pourrait bien devenir la prochaine proie du Tyran, et ladite proie a choisi The Good Heart de bon coeur, en se disant que si c'était mauvais, ce serait de ma faute. Et inversement, en lui laissant le choix, je pouvais toujours l'en blâmer. Bref, c'était la situation idéale pour qu'on se marre équitablement.
Résultat, donc, The Good Heart., un film américano-islandais de Dagur Kari.
Le bon, la brute et ... la blonde.
On est dans un New York crasse, qui nous
change de la ville insomniaque pleine de rêve qu'on nous présente tout le temps. Lucas (Paul Dano) est un jeune SDF qui termine aux urgences pour s'être tranché les veines. Complètement inadapté,
Lucas est une âme bonne, simple, mais un peu effacé (comme toutes les bonnes âmes). Dans sa chambre, il rencontre Jacques (Brian Cox), un tenancier de bar bougon que sa cinquième attaque
cardiaque promet à la mort. Jacques est taciturne, désabusé, accroché à ses rituels et à ses préjugés. Son bar, c'est tout pour lui. Quelques habitués, leurs rites, leur personnalité. "On ne sert
pas les étrangers" et "un bar, c'est pas fait pour les femmes. Elles ont les salons de thé et les pâtisseries.", ça, c'est le concept de base.Sauf que Jacques, sa santé, ça l'inquiète. Du coup, il décide de formater Lucas, contre le gré du gamin, pour qu'il prenne sa relève. Lucas et son caractère doux, avenant, amical ... Jacques et son sale caractère, sa rigueur, son austérité. Un couple bien étrange, une situation cocasse mais surtout touchante. Il fait de son mieux, Lucas, et il apprend vite. Même la cérémonie du café, il cherche à la faire le mieux possible. Il s'applique tant ! Et Jacques, toujours aussi intraitable, se satisfait se sa formation. Tous les deux deviennent un tandem que l'on ne veut plus séparer. Et pourtant, Jacques se met souvent en colère contre Lucas qui ne cherche qu'à humaniser un peu ce bar trop terne.
Et puis surgit ... April (Isild Le Besco). Elle pousse la porte du bar, un soir, désespérée, virée, trempée. Lucas est seul, Lucas n'a jamais serré de femme dans ses bras, et elle va jouer de tous ses atouts pour être acceptée. Va imaginer comment réagira Jacques. Et bien non seulement il la déteste, mais il déteste ce qu'elle fait de Lucas, ce qu'elle fait du bar, ce qu'elle fait quand elle ne fait rien. Petit à petit, elle s'intègre dans la vie de Lucas, dans celle du bar ... et faut pas bousculer l'ambiance d'un bar ... surtout pas avec une femme ! Elle s'intègre aussi dans la vie de Jacques. Bref, ce triangle professionnel devient d'un équilibre difficultueux. Lucas est jaloux, Jacques est jaloux, April est ... candide. Va savoir où ça les mène !
Un film tendre mais violent
Quand je dis violent, j'y vais fort : les émotions sont fortes, très fortes. Mais à aucun moment, sinon chez Jacques, il n'est question d'expression des sentiments. Le spectateur, par
contre, fait l'ascenseur émotionnel. Mais de bout en bout, on est saisi par l'infinie tendresse de cette situation et de leur histoire partagée est assez étonnante. Je ne saurais pas classer ce
drame, ni trouver les mots justes pour la décrire, sinon ce confort que Kari instaure pendant 1h30.
La bourse ou la vie
Les concepts de vie et de mort sont assez bien foutus. Au début, Lucas veut en finir quand Jacques veut rester. Lucas veut mourir mais il sait qu'il va survivre, là où Jacques veut survivre
mais sait qu'il va mourir. Le suicide, ou la mort volontaire, contre l'accident cardiaque, ou la mort contre son gré. Et puis, vers la fin, Jacques a accepté sa mort, et est prêt à partir, quand
Lucas a retrouvé goût à la vie, et est prêt à continuer. Le destin a de l'humour, ou de la mémoire ...
Le reste
L'interprétation est juste. Chacun intègre un personnage très marqué et ça rend la situation tout particulièrement ... palpitante. Paul Dano prête ses traits fins de grand ado à ce
personnage simple, et ses attitudes sont mignonnes, maladroites, gauches. Brian Cox offre sa trogne renfermée, ses cheveux gris sombres, sa grosse voix et ses gestes courts et nerveux à un
tenancier sévère et grognon. Isild Le Besco donne ses grands yeux, sa bouche toute fraîche, son sourire d'enfant et son allure de jeune fille innocente à une ex-hôtesse de l'air désespérée
mais attachante. La photographie est sobre dans ce bar crade, vieux mais tellement sécurisant. Quand au travail de la caméra, il est sans fioritures. Les seuls réels effets sont des flous, des
jeux d'ombre et de lumière qui rendent une atmosphère douceâtre pas angoissante, même si elle est tendue.Bref, une bon moment ... autour d'une histoire de coeur.