Et cette fois-ci, c'est une spéciale musique de films. Ras la casquette (de réal) des éternels Morricone et autre Elfman (non, c'est pas vrai, je vous aiiiiiiime)(surtout toi, Danny). Pour une fois, vous n'aurez pas d'extraits à gauche, là, parce que ... ces titres sont quasi introuvables en streaming. Par contre, il y a un lien, à chaque fois, pour te faire ta propre idée.
# Inception by Hans Zimmer.
Pour un film de cette envergure, il fallait au moins un compositeur de son envergure. Après The Lion King, Gladiator, Broken Arrow, Hannibal, Pirates des Caraïbes ... Pour un film qui parle d'onirisme avec gravité, de temps qui se dilate, qui ralentit, il fallait une musique tout aussi sensible, fine, nuancée, légère, forte, profonde ... bref. Zimmer a fait un travail excellent. La musique de film doit te faire voir des images, avec celle d'Inception, tu peux créer ta propre version du film dans ta tête rien qu'en marchant dans la rue. Brillant. De mon côté, Time, A dream within a dream et We built our own world sont devenus indispensables. Entre ces cuivres lourds, vrombissants, grimpants, et ces cordes qui tantôt frôlent les aigus, tantôt te prennent les tripes dans les graves (ouais, au moins tout ça, ouais), entre toutes ces tonalités, donc, la bande originale d'Inception s'inscrit dans les meilleurs sons originaux entendus au cinéma depuis bieeeeeeeeen longtemps.
# Twelve by Harry Gregson Williams.
Impossible de mettre la main dessus. Le compositeur n'est listé, partout, que pour les grandiloquents Monde de Narnia, Prince of Persia ... Pour une fois, il compose, pour le Twelve de Joel Schumacher, une bande-son fine et brillante. Hélàs, tu n'en sauras guère plus, puisque le disque n'est sorti nulle part. Dès que j'en sais plus, je te bigophone, évidemment, puisque je sens que j'ai éveillé en toi les plus belles ardeurs musicales et mélomanes qu'il soit.
Et sans doute une petite envie de meurtre.
# Troubled water by Johan Soderqvist.
En voilà un autre qui a su s'éviter de délayer son talent dans tout et n'importe quoi ... Le Suédois, compositeur fétiche de Susanne Bier, a su mettre dans le film de Poppe une ambiance à la fois romantique et lucide, poétique et nerveuse, le tout sans surjouer des instruments électro, ce qui donne un ensemble très juste, très fin, donc très bon. En cliquant sur le lien, là, sur le titre, tu vas pouvoir découvrir une partie du boulot, et te rendre compte que c'est honnête : Agnes and Jan est tout à fait dans la vague de la musique de film, emportée, cinématographique (dans le sens "créatrice d'image en mouvement"), poétique, j'adore, moi. The Creek, avec ses accents à la Armand Amar, flirte entre le féérique et l'onirique ... Agnes swims, avec ses mesures symphoniques couplées aux sonorités un peu végétales, donne une dimension très humaine au film. Même les crédits de fin sont jolis : une petite ritournelle qui s'amplifie, entre la rêverie, le son typique des musiques aquatiques (on songe vaguement à l'Aquarius de Saint-Saëns) et la gravité des cordes, en fond. Ce type a du talent. Beaucoup tout plein.
# The Social Network by Trent Reznor & Atticus Ross.
Autant dire que je suis tombé in love du film sans doute grâce à sa musique. Avant, dans ma vie, il n'y avait pas Trent Reznor, et il manquait bien des choses. Avec lui, il y a un vide de moins, et de la sérénité en plus. Une dimension résolument moderne, une musique qui sait exceller sur tous les rythmes : lentes pour l'attente, le temps suspendu, l'attention calme et précise, des beats plus languissants pour les amateurs de trip-hop, de l'électro aux limites de la techno quand il faut, un rythme plus soutenu pour signifier l'effervescence, la création, l'avancée. Brillant. Mieux : exceptionnel. Certains morceaux sont déjà devenus essentiels à ma sonothèque : Hand covers bruise, qui sonne très American Beauty, mais aussi In motion, une compo électro efficace, et surtout Intriguing possibilities, ritournelle ad lib sur plusieurs niveaux, excellente, positive, grandissante. Un album incontournable.
Le truc en plus : Human signe la musique de la pub Voyage d'Hermès