C'est une révoluschpffftttt.
J'ai beau être anti-iPhone, je dois bien admettre que l'iMac et l'iPod m'ont conquis par leur design, leur performance et la la coolitude qui les entoure. Depuis que j'ai switché - 2009, année de mon De la libération à la Révolte : le cinéma américain en France 1944-1968 - je ne désarme pas : Apple me compte dans son armée.
C'est donc plein d'un respect un peu trop révérencieux que je suis allé voir ce qui promettait d'être le meilleur combo de cinéma : Steve Jobs - fondateur d'Apple, pour ceux qui ne le sauraient pas - joué par Ashton Kutcher - bombasse résistant au temps. Ca s'appelle Jobs, c'est sorti mercredi dernier et c'est signé Joshua Michael Stern - inconnu au bataillon, attention danger...
De quoi ça parle ?
De quoi ça parle, alors ? C'est un peu le souci. Le film peine à choisir son angle d'attaque. Ca aurait pu être "la vie de Steve Jobs" - avec une approche fine de sa personnalité, ses amis, sa vie perso, sa façon de bosser, dans le but de savoir si c'était un salaud ou un saint - et on sait souvent que les génies ne sont pas des saints. OU ALORS ça aurait pu être "la saga Apple", où comment la firme a traversé les années 80, 90 et 2000, avec quels produits, quels défis technologiques, quels enjeux de com', etc, dans l'ombre de son grand manitou SJ. Ben le film fait un peu de l'un et un peu de l'autre, sans rentrer dans les détails, s'arrête, après 2h épuisantes et inintéressantes juste avant le lancement du MacIntosh et pouf, ellipse temporelle sur 2012. Ridicule. Minable, même. C'est gâché. Pourtant les 20 premières minutes étaient passionnantes.
Raté, donc ? Oui. Mais il faut en retenir un travail de l'image remarquable, notamment les scènes où, stone, Steve nous fait une petite crise de synesthésie dans les champs de blé : c'est d'une beauté saisissante. Il faut aussi saluer l'interprétation de Kutcher, qui est allé chercher la diction, la démarche (de cowboy), les tics (de chemise dans le pantalon, par exemple) ou la gestuelle. Outre la beauté plastique naturelle dudit Kutcher, le personnage est parfois troublant de ressemblance, et ça émerveille un peu. Quand même.
Et donc, le verdict ? Ben... on passe un excellent au début, avant de s'ennuyer ferme parce qu'on ne sait plus où l'on va. Tristesse.