2008.
Il y a des années, presque des siècles. Nous étions sept. Garçons et filles, (plus) jeunes, (plus) impatients, travailleurs, exaltés. Il y avait cette passion pour le mouvement, pour le rythme. La danse ...
Lorsqu'on dansait, c'était incroyable. Seul, il fallait faire exploser l'émotion. A deux, la sensation était inimaginable, la tension palpable des corps si proches nous donnait des frissons, une excitation sensorielle, intellectuelle, qui nous dépassait. On ne faisait, alors qu'un couple. Deux en un, chacun l'un dans le corps de l'autre. En groupe, nous ne faisions qu'un, un seul corps démultiplié, respirant au même moment, traversé des mêmes pensées, sensible aux mêmes données.
Ca s'appelait Quelle différence entre un pigeon ... ?
Et j'en étais.
Voici un extrait. Le duo avec Mathilde, actuelle présidente de l'association Les Embardés que nous avons co-fondée.
Il pourrait s'intituler auto-reverse. Comme si, à deux, nous avions la capacité de vivre, de mourir, mais que les corps, eux, puissent remonter le temps.
Regarde ... A 0'37, je fais une séquence ... Qu'elle reprend à 0'48 ... Et que l'on reprend, à l'envers, à 1'14.
Des semaines de boulot pour ... à peine deux minutes.
Samedi, les Embardés remontent sur scène.
Trois danseurs. Trois morceaux. Trois époques.
Sur le morceau le plus connu de Carmina Burana, une version courte et revisitée de notre pièce 2010, Je suis lessivé !.
Sur le morceau le plus connu du Roméo et Juliette, de Prokofiev, un réagencement de notre pièce 2008, Quelle différence ...
Sur le morceau le plus connu de Carmen, de Bizet, une improvisation sur des compositions de 2009.
Et qui sait, peut être d'autres surprises ... C'est au festival Zik' en Seine, à Melz-sur-Seine (77), samedi 4 septembre, entre 17 et 18h. C'était pas prévu, mais ... We're back.