Ma petite claquante aux matins de soleil,
Vois : quand tu me chantes les passions de vermeil,
Tu es assourdissante et n'as pas ton pareil,
Par ton rythme tu hantes et brises mon sommeil !
Ma petite vitale, tais-toi ! Tu m'ennuies !
Car souvent tu t'emballes : un rien et tu rugis ...
Une dose létale aurait bien peu servi ...
Tirer une ou deux balles ? Tu pars, je pars aussi !
Petite forcenée, cesse donc tes élans.
Au revoir ! A jamais ! Je n'en veux plus ! Va t'en !
Histoire de claquer tes actes insolents,
Ton immaturité, je la disperse au vent !
Petit tocant de chair, parle-moi, dis-moi si
Je traduis de travers tes signes infinis.
Je vis cerné de verre, éclats d'amours, d'amis ...
Chaque fois tu m'enferres et je me sens terni.
Toi qui danses en mon sein, sache donc cette chose :
La raison, qui fait l'homme, ignore tant de toi !