Gaulois venus de loin pour... euh... ahem.
En février dernier, Benoît Jacquot faisait l'ouverture de la Berlinale avec un film franco-espagnol tiré d'un livre de Chantal Thomas (non, rien à voir avec la lingerie) qui raconte l'histoire de
Sidonie Laborde, jeune lectrice dévouée (mais alors TRES TRES dévouée) de Marie-Antoinette, durant les trois jours qui précèdent son départ précipité de Versailles le 16 juillet 1789 pour cause
de Révolution Française, aux côtés de Madame de Polignac, la bff (mais alors TRES TRES bff) de la Reine herself. Ca veut dire "amitiés féminines" + "faits historiques" + "rivalités à la
cour", donc "destinées tragiques", tout ça : pas de blabla, bande-annonce.
Pourquoi tu dois y aller :
- Film historique réussi. De la photographie aux costumes, de la langue aux manières, des faits à la psychologie sociale, le film est
crédible. Benoît Jacquot réussit là une très belle fresque historique en costumes. (Question : y'avait des rembardes, à l'entrée de Versailles ?)
- Diane Kruger est magnifique. Elle campe une Marie-Antoinette inconséquente et capricieuse, mais dotée soudain d'une rigidité politique quand ça
tourne mal : c'est beauuuu. Et c't'accent allemand... Rrrr...
- Vladimir Consigny est magnifique. Il est beau, c'est pas de sa faute.
- Le duo Noémie Lvovsky - Léa Seydoux (aka l'Intendante - la lectrice) est un vrai beau duo de femmes de cinéma.
Pourquoi tu peux t'abstenir :
- Scénario bancal. C'est sans appel (et sans doute de la faute de Chantal) : on est baladés entre l'existence mal cadrée de Sidonie, la love
affair à trois Sido-Reine-Polignac, et la grande question politique : à quoi faire attention ? On ne sait plus.
- Virginie Ledoyen joue dedans. Avec sa démarche de princesse et son unique expression du visage (quand elle plisse un peu les yeux, là).
- C'est long. Très long. Disons qu'on a envie d'en savoir plus, mais pas sur tout ça en même temps. Y'a plein de scènes inutiles, mais parce que
le parti pris, c'est "cadre intimiste" tout en conservant "événements de masse". Un vrai casse-tête.
Voilà. Tu me diras quoi t'en penses. Mais j't'aurai prévenu/e.