L'ombre (sombre) d'eux-mêmes.
J'aime Tim Burton. Ca a commencé avec Sleepy Hollow (1999), avant de remonter le temps (Beetlejuice, Ed Wood, Edward aux mains d'argent, Batman) et de continuer quelques années (Big Fish, Les Noces Funèbres). J'étais fan de cet univers gothico-onirique, de la grande sensibilité de son univers visuel, sombre, à la décadence assumée, déprimé mais heureux, définitivement romantique, où le lugubre et le terrifiant sont normaux. Et puis, il y a eu un tassement. Une sorte de routine. Un truc qui faisait qu'au delà de cet univers réconfortant, il manquait l'émulation de la nouveauté, de l'ambition, du grandiose. Il manquait ... d'originalité. L'article de Raph' sur Vodkaster me conforte dans cette idée.
Le constat est sans appel :
- les mêmes codes visuels : photographie de contrastes, décors de bande-dessinée, imagerie pop, monde merveilleux.
- présence énervante de Johnny Depp dans le premier rôle (Sweeny Todd (2007), Dark Shadows (2012)) ou dans un second rôle qui bouffe tout le film (Charlie et la Chocolaterie (2005), Alice in Wonderland (2009)), alors qu'il était génialissime avant (Ed Wood, Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow).
- sous-utilisation de l'excellente Helena Bonham Carter : La planète des singes (2001), Big Fish (2003), Charlie et la Chocolaterie (2005), Sweeny Todd (2007), Alice in Wonderland (2009), Dark Shadows (2012). La seule fois où son rôle est central, c'est un film d'animation (Les Noces Funèbres).
- tentative de dire "je fais du neuf dans mon casting", mais le rôle est tellement simpliste que l'acteur n'a qu'une expression faciale : Freddie Highmore (Charlie...), Mia Wasikowska (Alice...) ou Michelle Pfeiffer (Dark Shadows).
Regarde sa dernière sortie en salles : Dark Shadows.