Trêve de tergiversations, cette semaine je te colle deux groupes qui mêlent les références (à toi de les retrouver !).
# Curry & Coco - We are beauty
Ils délirent.
Ils sont français mais font tout en anglais (c'est la mode, oui oui). Ils font la tournée de TOUS les festivals de musiques actuelles de cet été, et ils s'amusent. Alors tu vas te dire, en écoutant leur opus, "Que Dieu bénisse l'ordinateur". Et pourtant ... sachent qu'ils n'ont pas utilisé de machine pour enregistrer We are beauty : tout est enregistré de manière traditionnelle, et retravaillé à l'ancienne. Et donc, du coup, ce que tu vas entendre sur scène sera non seulement complètement inédit, mais de la même qualité de son que l'album. C'est du tout banco, quoi. Outre Top of the Pop (qui, décidément, revient souvent quand on parle de musique ...) qui ressemblerait presque à un tube US des années 1980, je suis très très gourmand de Yummy Mummy (qu'on prendrait presque pour du Indochine !). J'écouterai volontiers Ultrasonic pendant des heures si le son ne se saturait pas un peu vite dans mon esprit. Et un petit clin d'oeil à Party ashes, parce que y'a un petit côté Phil Collins marrant. Et la dernière, Boys from the North, pour son peps. Bref.
# Tunng - ... and then we saw land
Ils calment.
T'as besoin de petites rengaines sympathiques sur guitares sèches, mais tu ne trouves que du Christophe Maé sur ton chemin ? Voilà la solution : Tunng. Célébrés par Taratata et les Inrocks. Alors oui, ils étaient merveilleux du temps de Good Arrows (2007, donc) quand ils étaient deux aux commandes, mais l'album avec un seul bonhomme à la tête n'est pas si mauvais, bien au contraire. Hustle fait du bien. Souple, léger, sur un air de fête de l'été, allongé dans un parc au bord de l'eau. October est une petite ritournelle qui fleure bon Simon & Garfunkel, l'île de Wight et la tranquillité. On adhère, forcément, hein. En fait, ça a le goût du folk, le parfum du rock et ça enivre comme de la pop. Avec By dusk they were in the city, ils palpent même un peu d'électro. Et même, avec These Winds, l'a cappella complet, avec juste quelques gratouillis de contrebasse ou tapotis de tambour. Le tout se termine sur des pointes d'Air (voix monocordes, rythmes changeants, mélodie aérienne, tout ça). Et ça fait même pas 50 minutes de bonheur intra-auriculaire. Pfff.